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Publications/Bibliographie/Monographie

Jean-François Gosselin

Sur la voie du désir...Dieu

La pensée d'Adolphe Gesché

L’idée de Dieu a-t-elle quelque chose à apporter à une modernité qui s’est construite en la soupçonnant ? Adolphe Gesché, théologien majeur du xxe siècle, a profondément cru que oui.

Gesché a honoré la quête de liberté et d’accomplissement personnel propre à notre époque au point d’en faire le socle de sa théologie, n’hésitant pas à soumettre la foi chrétienne à l’épreuve du désir humain. Mais, du même souffle, il a anticipé les crises qui minent notre monde refermé sur lui-même. Toute son œuvre est vouée à retrouver le vrai visage d’un Dieu empoussiéré sous des formules dogmatiques, obscurci sous des siècles d’interdits et méconnu de plusieurs.

Spécialiste d’Adolphe Gesché, Jean-François Gosselin propose un parcours sur les traces de son maître à penser. Comme Gesché, il procède à la manière d’un peintre impressionniste, par petites touches, faisant confiance à l’œil de celui qui contemple. Le temps venu, l’ensemble du tableau s’offre au regard.

Ce livre ouvre ainsi une porte sur une œuvre dont on découvre la frappante actualité. Jean-François Gosselin a fait carrière à Statistique Canada, comme mathématicien puis comme cadre supérieur. Parallèlement, il a complété des études en théologie qui ont profondément changé son regard sur la vie. Sa thèse de doctorat sur l’œuvre d’Adolphe Gesché lui a valu la Médaille d’or académique du gouverneur général du Canada. Il a enseigné à l’Université Saint-Paul d’Ottawa et publié plusieurs ouvrages, notamment chez Médiaspaul.

Jean-François Gosselin

L’apologétique, avenir de la théologie ?

Pour d’heureuses retrouvailles sur les traces d’Adolphe Gesché

Paris, Cerf, 2021

La théologie vit l’exil. Qui de nos jours s’intéresse à elle, hormis une frange engagée ? Où sont les théologiens dans le débat public, les médias ? Qui lit leurs publications ? Frappé d’insignifiance, le visage de la théologie s’attriste d’une obsolescence funeste. Et si son avenir passait par une apologétique forte et renouvelée ? Telle est la thèse audacieuse soutenue par Jean-François Gosselin qui trouve, dans l’exil même, le motif de soutenir cette proposition. Insensé ! diront certains, qui rappelleront aussitôt la déroute de l’entreprise apologétique au siècle dernier, et ses échecs retentissants. De science et de cœur, cet ouvrage procède d’une conviction raisonnée. Pour Jean-François Gosselin, pas question de ressusciter les gloires déchues, mais bien d’accueillir la mal-aimée comme une part essentielle de nous-mêmes. N’est-il pas dans la nature de la foi que d’être annoncée dans des milieux qui lui sont hostiles, que d’entendre et de confronter la contradiction ? Prestigieuse dans l’Église ancienne, la littérature apologétique (Fredouille) fut de toutes ces rencontres. Encore faut-il affronter des décennies d’inimitié, et surmonter le « complexe antiapologétique » ambiant, défi auquel l’auteur se mesure en première partie de l’ouvrage. De cette traversée périlleuse émerge une vision d’avenir où l’apologétique tiendrait sa place comme théologie soucieuse de l’expérience humaine (de Lubac) qui, sans s’oublier elle-même, se décentre et rayonne au-delà d’elle-même, au-devant et au service de ceux et celles qui cherchent et qui doutent. C’est à l’aune de la pensée d’Adolphe Gesché (1928-2003) que l’auteur cueille les prémices d’une apologétique d’avenir qui renoue avec sa raison d’être au creuset de l’épreuve et au feu de l’objection. Préface de Louis Perron.

Jean-François Gosselin

L'âme retrouvée
Montréal, Médiaspaul, 2020

La pandémie de COVID-19 a secoué le monde entier, mais elle a aussi été une crise personnelle, intime pour plusieurs d’entre nous.

Rupture abrupte du fil de nos vies, solitude, confrontation à nous-mêmes, conscience soudaine de notre fragilité et de notre finitude, autant d’expériences qui nous laissent ébranlés, en quête de sens et de nouveaux repères. En sortirons-nous diminués ou plus humains ?

Alors que nous sommes privés autant des richesses du monde extérieur que de ses artifices, ce livre nous propose de renouer avec notre vie intérieure, terreau des valeurs sûres qui nous aideront à reprendre notre route. Il nous invite du même souffle à un dialogue avec l’histoire, la philosophie et la spiritualité, pour élargir nos perspectives et retrouver ainsi un regard confiant sur l’avenir.
Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir transformateur d’une crise. Une parole intérieure l’habite et cache en elle un trésor à découvrir, un élan de vie à saisir. L’épreuve peut alors devenir un « moment d’éternité » qui transcende les circonstances particulières que nous vivons et nous relance vers de nouveaux horizons.

Jean-François Gosselin

L'éternité - Rêve ou réalité ?

Montréal , Médiaspaul, 2018 

La foi en la vie éternelle est-elle une simple projection de notre désir ou une idée crédible, qui trouve un fondement dans la réalité ? Chose certaine, l’espérance d’éternité fait partie du patrimoine de l’humanité : du quotidien où elle s’exprime par les symboles et le langage jusqu'à l’histoire de la pensée et des religions, en passant par l’art et par la science, elle possède de solides racines anthropologiques. Elle a aussi une fécondité pour le temps présent : loin d’ouvrir uniquement sur le ciel, son horizon permet dès maintenant la vie en plénitude.

Ce livre à l’approche originale offre un parcours fluide des lieux où se manifeste l’idée d’éternité. Sans chercher de preuves, il lui redonne consistance et vraisemblance. Il montre aussi qu’à trop vouloir assurer chacun de ses pas, le rationalisme risque de rétrécir les possibilités humaines. En invitant à une foi réfléchie en la vie éternelle, cet ouvrage tonique donne le droit de voir grand.

Jean-François Gosselin

Le rêve d’un théologien : pour une apologétique du désir
Crédibilité et idée de Dieu dans l’œuvre d’Adolphe Gesché (Patrimoines), Paris, Cerf, 2016 (2014)

L'oeuvre d'Adolphe Gesché témoigne de cette quête audacieuse, insensée diront certains, de mettre en rapport d'intersignification les mots Dieu et homme, théologie et apologétique, raison et désir, amour de Dieu et amour de soi. Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ! Rendre Dieu à nouveau accessible et désirable aujourd’hui, tel fut son rêve d’une «apologétique du désir».

Voilà donc le projet mis en lumière dans cet ouvrage. Sous le thème de la crédibilité, Jean-François Gosselin nous propose des clés de lecture inédites qui ouvrent de nouvelles perspectives et dévoilent le sens profond du geste théologique de l’auteur de la très célèbre série Dieu pour penser (Éd. du Cerf, 1993-2003). Cette première monographie de langue française au titre énigmatique projette un éclairage authentique sur un théologien qui fut parmi les plus originaux de la seconde moitié du XXe siècle. Elle sert tout à la fois d’introduction, de mise en contexte et de synthèse d’une œuvre qui garde toute sa pertinence.

Croire en Dieu est-il un geste crédible pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui ? Interroger l’œuvre du Louvaniste à partir d’une question aussi fondamentale s’est avéré d’une fécondité remarquable. Ce livre aidera tous ceux et celles qui cherchent à mieux se situer par rapport à la foi chrétienne dans un monde secoué par le religieux, où, paradoxalement, la question de Dieu est occultée.

Risquer Dieu
Montréal, Médiaspaul, 2014

La foi en Dieu, pour quoi faire ? Dans un monde où le religieux apparaît souvent suspect et dépassé, voilà une question audacieuse. Et pourtant, les interrogations qu’elle soulève sur le sens de la vie et de la mort, du mal et de l’espérance, du bonheur et de la souffrance, nous interpellent tous profondément. Dans ce livre, fruit d’une quête personnelle éclairée par la théologie, Jean-François Gosselin propose une réflexion rigoureuse et enthousiaste. Sans dissimuler les critiques contemporaines, souvent légitimes, adressées à la crédibilité de la foi, l’auteur présente les « fondamentaux » du message chrétien – la création, le mal, Jésus Christ, le Salut – convaincu que ce message peut apporter à toute personne un supplément d’humanité. L’enjeu n’est pas tant de « convertir » que de dire une parole essentielle et féconde pour aujourd’hui.

Participations à des ouvrages collectifs

La margelle du puits
Adolphe Gesché, une introduction, Paris, Cerf, 2013
Sous la direction de Benoît Bourgine, Paulo Rodrigues et Paul Scolas.

Adolphe Gesché occupe une place singulière dans le paysage théologique contemporain. La singularité de son ton doit beaucoup à sa fibre littéraire – fait assez rare chez les théologiens de métier ! De fait, il écrit et sait écrire. Sa sensibilité d’écrivain et de croyant cherchant à mieux comprendre sa foi et à la partager fait de lui un véritable "interrogateur de réponses".

De sa formation initiale, ce pèlerin de la pensée a gardé le goût de la rigueur et de l’étude des grands textes. Le chercheur qu’il n’a jamais cessé d’être a cultivé la curiosité pour tous les domaines intellectuels, et tout particulièrement pour la théologie dont il a revisité les thèmes majeurs. À ces talents se joint naturellement celui de pédagogue, que le lecteur appréciera – surtout s’il découvre avec ce livre la réflexion théologique. Ce pasteur, enfin, n’a cessé d’éveiller ses coreligionnaires à une vraie intelligence de la foi et au goût du questionnement partagé avec celles et ceux qui croient moins, différemment, ou pas du tout.

Quel meilleur guide pour apprendre à oser penser par soi-même que celui qui écrivait : "N’ayez pas peur de vous pencher à la margelle de votre propre puits. Ne retenez pas seulement comme vrai ce qui vous a été enseigné ou ce que vous aurez appris par la suite (mais qui vient encore des autres), comme si vous n’étiez que des commentateurs, dépourvus de tout droit à l’inspiration et à l’invention. Il y a en vous, comme en tout homme, une source particulière, unique et singulière" ?

Contributions de Jean-François Gosselin

  • « La vie », dans BOURGINE B., RODRIGUES P., SCOLAS P. (éd.), La margelle du puits. Adolphe Gesché, une introduction, Paris, Cerf, 2013, p. 37-54.
  • « L’itinéraire », dans BOURGINE B., RODRIGUES P., SCOLAS P. (éd.), La margelle du puits. Adolphe Gesché, une introduction, Paris, Cerf, 2013, p. 73-96.
  • « L’apologétique », dans BOURGINE B., RODRIGUES P., SCOLAS P. (éd.), La margelle du puits. Adolphe Gesché, une introduction, Paris, Cerf, 2013, p. 165-196.
  • En collaboration avec P. RODRIGUES, « Bibliographie », dans BOURGINE B., RODRIGUES P., SCOLAS P. (éd.), La margelle du puits. Adolphe Gesché, une introduction, Paris, Cerf, 2013, p. 442-498.

Articles

  • « La pensée et l’œuvre d’Adolphe Gesché : Repères et clés d’interprétation », Theoforum, 44 (2013), p. 121-156.
  • « L’obéissance chez Madeleine Delbrêl (1904-1964) : Le visage chrétien de “l’idéal contemporain de l’authenticité” », Theoforum, 38 (2007), p. 57-82.

Thèse et mémoires

Thèse doctorale

  • La réponse d’Adolphe Gesché aux défis contemporains à la crédibilité de l’idée de Dieu. Université Saint-Paul (dir., prof. Achiel Peelman), défendue le 16 novembre 2011 avec la plus haute distinction.

Mémoires

  • L’expérience esthétique. Un chemin vers la Sagesse divine, mémoire de Licence, Université Saint-Paul, Ottawa, mars 2006.
  • Le thème de la crédibilité du christianisme dans l’esthétique théologique de Hans Urs von Balthasar, mémoire de Maîtrise, Université Saint-Paul, Ottawa, mai 2005.